Le jour où je me suis perdue....
Est sans doute celui où je me suis retrouvée seule en face de moi, en face de ma vie et de ce manque cruel de souvenir ressurgissant comme une claque immense sur ma joue endolorie.
 
Un rien ou peut être un tout... juste quelque chose à un instant précis m'a fait basculer vers le néant... juste quelque chose qui à cet instant m'a envahit telle une vague et submergée jusqu'à en perdre le sens des réalités !


Et j'ai beau en avoir entendues, de ces histoires... des ces narrations douloureuses qui auraient pues me ramener à mon histoire... alors pourquoi celle-ci ? Pourquoi me sens-je si troublée par ce récit-ci ?
 
J'ai beau retourner dans ma tête une multitude de questions, d'interrogations et de théories... l'explication tient en un simple mot : la haine ! Mais pas n'importe laquelle, celle à laquelle le mot de haine seul n'est pas suffisant, ce sentiment pour lequel il n'existe aucun mot !!

Il est des haines que l'on exprime, par la parole, le geste ou le regard... et il est de celles dont on garde en soi l'expression la plus simple : la douleur !
 
Qui n'a jamais vu ou compris la douleur chez autrui ?  Cette crispation des muscles du visage qui parfois empêche même jusqu'à l'expression d'un râle... Mais il existe une douleur plus intense, plus perfide : celle qui se tord en vous, broyant au passage l'expression même de tout ressentiment, celle qui vous fait paraître insensible. Et c'est ce sentiment qui, caché derrière le torrent de ses larmes amères me firent prendre conscience de mon propre démon.
 
Bien que chaque histoire soit faite d'élément différents, de vécus sans nul autre pareil, quelque chose dans cette être fragile et au bord de la rupture me ramène à ma propre histoire...

A chaque pas je me souviens... qu'il est difficile d'apprendre à marcher...
A chaque mot je me souviens... qu'il est difficile d'apprendre à parler...
...

Toutes ces choses que l'on apprend parce que c'est l'ordre natuel des choses ne nous préparent jamais vraiment à l'inconnu qui surgit dans nos vies tel un tourbillon d'émotions qui ne demandent qu'a faire déborder notre coeur.

A chaque apprentissage je me souviens... que le coeur apprend des coups de poignard comme des tendres baisers...
A chaque blessure je me souviens... qu'un seul baiser a réapris à mon coeur à aimer!!

S'accorder une pause!! Se laisser porter par le courant et bercer par le bruit des vagues!!

Hier j'ai cherché à me faire du mal et j'ai réussi!!!

Oh oui... j'ai bien réussi!! mais j'avais besoin de le faire, besoin de sentir en moi un émotion intense!!

10 ans.... c'est si long et pourtant tu ne m'as jamais vraiment quittée...enfin... je n'ai jamais laissé ton souvenir s'éloigner de moi!!

Tu n'as pas changée... tu es la même!! On dirait que le temps n'a pas eut d'emprise sur toi... ou alors est-ce mon esprit qui est incapable de te voir autrement!??

Ces 3 secondes ou mon regard à croisé ton visage resteront un souvenir de plus à rajouter à l'histoire de mon coeur qui saigne encore pour toi!

J'ai chercher à entrevoir ta silhouette et c'est ton visage que j'ai vu... mais mes jambes sont solides et même si elles se sont, un instant, dérobées sous le poids de mon emotion, je me relève... jour après jours depuis 10 ans... elles me porterons encore demain!!!!

Il n'est d'amour plus douloureux que celui que l'on ne partage qu'avec soi! 

Rien que de l'eau salée qui coule le long d'une joue... rien qu'un raz de marée à l'échelle de son visage, comme si le silence d'une larme que l'on verse dans le noir. RIEN NE VA PLUS, LES JEUX SONT FAITS!!